

kiuo ok
Attentat contre Dadis
Ils se fourrent le doigt dans l’œil, tous ceux qui croyaient que la tentative de meurtre ou de coup d’Etat perpétrée contre le capitaine Moussa Dadis Camara par son aide de camp, le lieutenant Aboubacar Diakité dit « Toumba », était une œuvre de salubrité publique et que Dadis mis hors jeu, l’horizon se dégagerait pour une transition apaisée en Guinée. C’était aller un peu trop vite en besogne en croyant que l’équation guinéenne dépendait uniquement de la variable Dadis.
La preuve, bien qu’étant au Maroc où il reçoit des soins appropriés, l’homme fort de Conakry est loin d’être lâché par ses camarades d’armes dont la plupart ont fait bloc autour de lui. Or, pour faire évoluer positivement les choses, il faut que le chef intérimaire de la junte et ministre de la Défense, le général Sékouba Konaté, accepte de faire bouger les lignes des tenants du pouvoir. Mais cela ne semble pas du tout le cas puisque Sékouba, jusque-là, manifeste sa loyauté à Dadis pour ne pas dire à la junte.
Et la traque de Toumba ainsi que les vagues de répressions et d’exactions qui s’en suivent dans les quartiers de Conakry et à l’intérieur du pays en sont la parfaite démonstration. Et comme pour montrer que, malgré la défection et la forfaiture de Toumba, la junte reste unie derrière son chef historique, Conakry a annoncé la suspension de sa participation aux négociations de sortie de crise de Ouagadougou jusqu’à ce que Dadis retourne en Guinée et reprenne ses fonctions de chef d’Etat.
Autant dire que la médiation que mène le président du Faso, Blaise Compaoré, est rejetée aux “calendes guinéennes” puisqu’à ce jour, bien malin sera celui qui pourra dire quand Dadis retournera dans son pays et, surtout, sera à même d’assumer le pouvoir d’Etat. Cette suspension est en réalité un non- événement, car tout le monde savait que les négociations piétinaient et que les deux parties s’arc-boutaient sur leurs positions.
C’est certain, les événements du jeudi 3 décembre 2009 sont loin de pousser la Guinée vers le bout du tunnel. Ils tendent même à radicaliser les militaires et à détériorer davantage les relations du pays de Sékou Touré avec la communauté internationale, notamment avec la France. L’ancienne puissance colonisatrice est en effet pointée du doigt par la junte, qui l’accuse d’être de mèche sinon d’avoir incité l’avènement du drame au camp militaire de Koundara.
Dans la ligne de mire, il y a Bernard Kouchner, le french doctor et ministre des Affaires étrangères. Conakry l’accuse d’être proche de l’opposition et même d’avoir reçu l’opposant Alpha Condé à Paris. Mais il faut dire que Kouchner n’a jamais été tendre, et c’est peu dire, avec la junte. N’ayant pas la langue dans sa poche, le ministre de Sarkozy a souvent été irrévérencieux vis-à-vis des autorités guinéennes. Mais de là à vouloir lui faire porter le chapeau du dénouement sanglant de Koundara, il y a assurément un pas que la junte a vite franchi.
Il est évident que les services secrets français ne chôment pas sur le dossier guinéen et qu’il y a des réseaux d’influence qui sont actifs à Conakry. Mais à analyser l’attitude des autorités intérimaires mais aussi de l’aide de camp tireur, tout semble confirmer la non-participation de la France à ce règlement de comptes entre frères d’armes. En effet, les autorités intérimaires sont loyales à Dadis et Toumba, après son forfait, a pris la poudre d’escampette. C’est la preuve qu’il n’avait pas prévu être calife à la place du calife, et que ceux qui assurent l’intérim à Conakry n’étaient en rien impliqués dans les desseins du lieutenant Toumba.
Avis de tempête diplomatique
Le temps se gâte entre Paris et Lomé. Le Quai d’Orsay a, en effet, annoncé mardi l’expulsion d’un diplomate togolais, en réponse au départ forcé d’Eric Bosc, premier secrétaire de son ambassade à Lomé. Un échange de “bons procédés” entre deux Etats qui, il n’y a pas si longtemps, pouvaient se vanter d’entretenir de bonnes relations. Mais qu’a donc fait le Français pour mériter la colère de ses hôtes ? Pas grand-chose, si ce n’est d’avoir mené des “activités incompatibles avec son statut de diplomate”.
Traduction faite de la langue de bois, on lui reproche en fait d’avoir entretenu des relations trop suivies avec Koffi Yamgname, l’un des candidats à la présidentielle togolaise. Il faut dire à sa décharge qu’Eric Bosc, Breton de naissance, était plus ou moins familier avec l’ancien maire de Saint-Coulitz, Breton d’adoption. Mais de là à provoquer un incident diplomatique, il y a un fossé que les autorités togolaises se sont empressées de franchir.
A Lomé, en tout cas, le microcosme de l’opposition a de quoi s’étonner de la vive réaction du pouvoir. A priori, en effet, Faure Gnassingbé n’a pas grand-chose à craindre du candidat de “Togo debout”, dernier venu dans l’arène politique. Il se trouve pourtant qu’à tort ou à raison, les hommes du clan restent convaincus que le Franco-Togolais est loin d’être inoffensif.
Après une carrière politique en France durant laquelle il a assumé les responsabilités de député et de secrétaire d’Etat aux Affaires sociales et à l’Intégration, Koffi Yamgname a du répondant... en France. Il a décidé, sur le tard, de briguer la magistrature suprême dans son pays d’origine. C’est sans doute au regard de son passé français qu’à Lomé d’aucuns le considèrent comme l’homme de Paris. Ainsi, l’ancien ministre de Mitterrand aurait le soutien tacite de l’Elysée, ce qui ferait de lui un redoutable outsider dans la course à la présidentielle.
Sans rancune, le Quai d’Orsay a émis le souhait “que l’on dépasse rapidement cet épisode pour le bien des relations franco-togolaises”. Nul doute que les malentendus se seront très vite dissipés, surtout quand on sait qu’à l’approche des échéances électorales le Togo aura besoin de tous ses amis, sans exception, pour l’aider à régler les factures. L’affaire Eric Bosc ne sera alors qu’un vieux souvenir dans un ciel sans nuages.
no nos mamen mas gallo
DESAPAREZCAN Y QUE DIOS LES MANDE AL INFIERNO POR DICTADORES E "H...... DE P......."
FRANCOTIRADOR SPAIN
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